Les doubles robotiques
Sur P3X-989
Jack : Mesdames et messieurs, c’est votre colonel qui vous parle. Bienvenue sur P3X-989 où règne ce qu’il convient d’appeler une douce température. Déployez-vous !
Jack : Waouw. Et bah les lumières sont allumées mais y’a personne à la maison.
Daniel : Leur technologie semble très avancée comparé à ce qu’on a vu dans la plupart des planètes inhabitées. Peut-être même plus avancée que chez nous.
Sam : Non pas plus.
Daniel : En fait ca a l’air plus ancien.
Jack : Je sais ce que vous voulez dire, cette base a connue des jours meilleurs.
Daniel : Au moins tout ca m’a l’air assez loin des Goa’uld.
Jack : Teal’c vous êtes déjà tombé sur un truc comme ca ?
Teal’c : Non jamais.
Sam : Un ordinateur.
Jack : Humm bah c’est pas très accueillant ici. Il faut repartir.
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Générique
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Sur P3X-989, dans la salle de « réveil ».
Jack : Ah c’est dingue !
Sam : Mon colonel ?
Jack : Carter ?
Sam : Wow, qui nous a mit ces vêtements ?
Jack : J’en sais rien.
Jack : Bienvenue sur P3X-989.
Sam : Mon émetteur a disparu.
Jack : Daniel ? Teal’c ? Est-ce que ca va ?
Teal’c : Je vais bien, merci.
Daniel : Oui moi aussi. Parfaitement bien j’dirais si on considère le fait que j’viens juste de…
Entrée d’un homme.
Homme : Aaah. Comtraya ! Hihihihi.
Jack : Euh…
Homme : Ah comtraya ! Ha ha !
Jack : Hum Daniel ?
Daniel : Je pense que c’est amical.
Homme : Oui ca l’est.
Daniel : Ah, et bien alors euh… Euh… Que… Comtraya ! Nous sommes des explorateurs venant d’une planète appelée Terre et je suis Daniel. Très heureux.
Homme : Ah ca doit être une coutume ca. Très heureux. Est-ce que vous êtes le chef ?
Daniel : Aaah non ca serait plutôt…
Jack : Moi ! Colonel Jack O’Neil. Combraya.
Homme : Hihihi. Comtraya !
Jack : Oui si vous voulez. Pourquoi s’attaquer à nous ?
Homme : Euh, attaquer ? Oooh attaquer ! Oui bien sur c’est comme ca que vous l’interprétez de votre point de vue. Oui. J’ai dû le faire.
Jack : Pourquoi ?
Homme : Je n’pouvais faire autrement. Oh ! Est-ce que vous éprouvez certains malaises, certains effets secondaires ? De temps en temps il faut faire repartir le cœur.
Daniel : Euuh non. Je crois qu’on va très bien.
Homme : Ah ! Comtraya ! Hi hi. Vous êtes tous de si merveilleux spécimens. [Se tourne vers Sam] Vous en particulier. Euh vous êtes femelle ?
Sam : Mon colonel ?
Jack : Du calme capitaine. Nous étions en possession de certaines choses, notamment des, de, des armes.
Homme : Oh ces choses. C’est vraiment dangereux hein ?
Jack : Vraiment oui. Est-ce qu’on pourrait les récupérer ?
Sam : Et nos uniformes !
Homme : Désolé mais ils ont disparu. Ca c’est beaucoup mieux hein ?
Sam : Nooon !
Homme : Euh… Je m’appelle Harlan. Et je suis le dernier survivant sur Altair.
Jack : Excusez-moi ? Le dernier sur… Vous êtes tout seul sur cette planète ?
Harlan : Hm oui… Et toutes vos armes sont par ici. Hihihi.
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Sur P3X-989, section 3.
Harlan : Nous sommes dans la section 3. Il y’a eu des problèmes ici récemment.
Sam : Quel genre de problèmes ?
Harlan : Oh des pannes mécaniques. C’est très difficile d’entretenir un tel ensemble tout seul.
Jack : Dites-moi Harlan, y’a-t-il quelque chose à l’extérieur de cette base ?
Harlan : Là haut il y’a un monde, on est en dessous.
Daniel : En dessous de la surface ?
Harlan : Oh oui, sur la surface on ne peut pas survivre. Les radiations sont extrêmement mauvaises. Nous voici à la section 4.
Daniel : Euh… Qu’est-il arrivé à votre civilisation ? Vous deviez surement vivre à la surface et, vous avaient dû descendre non ?
Harlan : Oh il y’a longtemps.
Daniel : Nous sommes curieux de tout ce qui touche aux autres mondes, on aimerait bien savoir ce qu’il s’est passé, à la surface.
Harlan : Oh nous avons le temps.
Jack : Oui nous avons même tout le temps.
Harlan : Hihihi. Oui. C’est ca vous avez compris. Comtraya.
Jack : Ca veut dire quoi ca, ce comtraya ? C’est comme coucou salut ?
Daniel : Harlan, depuis quand vivez vous ici tout seul ?
Harlan : Ah, laissez-moi réfléchir. Wallas a été le dernier à partir, il me manque. Mais c’est drôle, vous me rappelez tous un peu ce cher Wallas. [Se tourne vers Sam] A part vous évidement, vous êtes une femelle. [Puis vers Teal’c] Et vous vous êtes, vous… Euh… Peu importe ce que vous êtes. Hubald, lui c’était le créateur de toutes ses choses. Mais il est mort vraiment très tôt. Oui, il a emmené beaucoup de secrets avec lui, il y’a très longtemps.
Jack : Combien de temps, exactement ?
Harlan : Exactement ? Quatre vingt neuf millions deux cent soixante dix-sept mille de vos heures à vous.
Jack : Ce qui nous fait onze mille ans.
Sam : Comment savez-vous ca ?
Jack : C’est exact ?
Sam : Oui.
Daniel : Mais comment avez-vous fait ?
Harlan : Vous voyez, tout chez vous s’améliore, même vos cerveaux. Tout va aller de mieux en mieux maintenant.
Jack : Mais comment ca ?
Harlan : Quoi vous ne le sentez pas ? Vous ne vous sentez pas plus résistant, plus intelligent ?
Daniel : Jack, je crois qu’il a raison. Je me sens très bien.
Harlan : Mais c’est normal. Parce que je vous ai fait un grand cadeau. J’ai fait de vous tous des êtres… Meilleurs.
Jack : Meilleurs en quoi ?
Harlan : Oooh n’ayez aucune crainte. Je n’ai fait que vous rendre meilleurs.
Jack : Bon alors c’est bon ca va. Ecoutez. Assez rigolé. Je vais vous demander une fois encore, tout simplement… Meilleurs en quoi ?
Harlan : [Cafouillis]
Jack : Bon on s’en va, on retourne sur Terre.
Harlan : [Cafouillis bis]
Jack : Carter, annoncez notre retour.
Harlan : Attendez ! Vous… Vous ne pouvez pas partir, et moi non plus d’ailleurs, c’est trop dangereux !
Daniel : Qu’est-ce qui est dangereux ? Dites-le nous !
Harlan : Non. On a tout le temps ! Y’a tellement de choses à savoir avant ca. Ah… Vous voulez repartir ? Vous le voulez. Vous ne pouvez pas me laisser ici, comme ca, tout seul.
SG1 passe la porte.
Harlan : Oh non.
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SGC, infirmerie.
Janet : Comment vous sentez-vous ?
Jack : Je n’me suis jamais senti aussi bien. C’est justement ca qui m’inquiète.
Janet : Oui et bien moi, il y’a autre chose qui m’inquiète. [Donne un stéthoscope à Jack] Ecoutez.
Jack : Je n’entends rien du tout.
Janet : Hm hm.
Jack : Est-ce que je vais si bien que ca ? Ou alors j’suis mort.
Janet : Pour comprendre ce qui s’passe je vais devoir vous faire une prise de sang.
Jack : C’est pas vrai, mais qu’est-ce que c’est que ca ? Enlevez-moi ca du bras.
Janet : Bon très bien ! Vous allez tous devoir passer une radio.
Sam : Mais qu’est-ce qu’il nous a fait docteur ?
Janet : Je ne sais pas. Je vous demande simplement de rester calme.
Teal’c : J’ai été débarrassé du Goa’uld.
Sam : Mon colonel, qu’est-ce que vous faites ?
Janet : Colonel !
Jack : Hm.
Janet : Oh non. Oh !
Jack : Qu’est-ce que c’est que ca ?
Janet : [Dans le haut parleur] On demande la sécurité à l’infirmerie.
Daniel : Oh la sécurité docteur Fraiser. Ce n’est que nous.
Janet : Je vais vous demander de ne pas vous approcher.
Des soldats arrivent.
Jack : Fin d’alerte messieurs. Il s’agit d’un petit malentendu. C’est un ordre.
Janet : L’état d’alerte est maintenu.
Le général Hammond entre.
Janet : Général il n s’agit pas du colonel O’Neil.
Jack : Oh pour l’amour du ciel général, c’est moi !
Hammond : Vous appelez ca du sang humain vous ?
Janet : J’ai de bonnes raisons de croire que ce sont des imposteurs. Cet individu quel qu’il soit, a un cœur qui ne bat pas.
Hammond : Qu’on les mette en salle de détention. Postez un garde à l’extérieur.
Jack : Général Hammond. Je ne sais pas du tout ce que ce maniaque sur 989 nous a fait mais je jure devant dieu que votre femme est morte d’un cancer, ca va faire quatre ans.
Hammond : Vous suivez les instructions de ces hommes et on n’vous fera pas d’mal.
Jack : Vos petites filles se prénomment Tessa et Kelly.
Hammond : En cas de résistance brutal de votre part, on vous répondra d’une extrême violence. Est-ce que c’est bien compris ?
Jack : A vos ordres. Mon général.
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Janet : Il s’agit d’une histoire absolument incompréhensible.
Hammond : Ils leurs ressemblent, ils parlent comme eux et ils sont surs d’appartenir à la SG1.
Janet : C’est peut-être un nouveau piège des Goa’uld
Hammond : Je ne sais trop que penser. Il connaissait très bien les noms de mes petits enfants. Comment les connaitrait-il si ce n’est pas Jack O’Neil ?
Janet : Monsieur, vu tous nos antécédents avec les Goa’uld, je pense que les garder ici serait extrêment dangereux.
Hammond : Je vais tenir compte de votre conseil docteur.
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Salle de détention.
Daniel : C’est incroyable. On dirait ma main, c’est la mienne. Je suis le même, c’est vrai. Je ne ressens aucune différence, si ce n’est un mieux sensible.
Sam : Ca c’est ce que Harlan a dit.
Daniel : Mais pourquoi ne nous a-t-il pas tout dit ?
Sam : Pour moi, il a eu peur qu’on le prenne trop mal.
Jack : Perspicace ce cher monsieur.
Sam : Vous savez mon colonel, il ne faut pas en vouloir à Hammond de nous mettre au secret.
Jack : Hé. Je sais très bien qui je suis.
Sam : Et bien oui, moi aussi. Je ne me suis même jamais sentie aussi bien mais, de toute évidence… Harlan a transféré notre conscience dans ces nouveaux corps.
Jack : Des corps ? Est-ce que vous avez vu ce qu’il y’a dans ce bras ? Nous sommes devenus des machines !
Sam : Hum.
Daniel : Teal’c est-ce que ca va ?
Teal’c : Pourquoi ?
Daniel : Et bien… Pour commencer vous avez perdu… L’enfant Goa’uld.
Teal’c : Je sens encore sa présence.
Daniel : Vraiment ? Ce doit être comme de continuer à sentir sa jambe après l’avoir… Perdue.
Jack : Oh pour l’amour du ciel, Daniel ! Je peux comprendre votre fascination pour tout ca, mais vous croyez pas qu’il serait temps de voir la réalité en face ? Nous sommes retenus prisonniers par notre propres amis !
Daniel : Mais ils ne vont pas nous garder éternellement je pense.
Jack : Pourquoi pas ? Que croyez vous qu’il va se passer ? Est-ce que vous croyez vraiment que les services secrets vont nous laisser continuer à la SG1 comme ca ?
Daniel : On a encore des droits Jack.
Jack : De quels droits est-on en train de parler ?
Sam : Quel que soit c’qu’il nous a fait à tous, on est encore…
Jack : Des humains ? Et ca c’est un bras humain ?
Sam : Et bien Harlan a dit qu’on reviendrait. Maintenant on sait pourquoi.
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Hammond : Colonel O’Neil ou qui que vous soyez, j’ai décidé d’envoyer la SG5 vers P3X-989 pour faire la lumière sur tout ca.
Jack : C’est une bêtise !
Hammond : Pourquoi ?
Jack : Parce que le vieil Harlan va leur faire c’qu’il nous a fait à nous.
Hammond : Harlan ?
Daniel : Le dernier rescapé que nous ayons rencontré sur ce site, monsieur.
Sam : Nous avons de bonnes raisons de croire qu’il a transféré nos consciences dans ces nouveaux corps artificiels.
Hammond : Mais pourquoi aurait-il fait ca ?
Daniel : Et bien il s’est dit qu’il nous faisait une faveur. Il pense que ca nous rend meilleurs. Et je n’y avais pas vraiment pensé sur le moment, mais il doit être artificiel lui aussi.
Sam : Voilà qui expliquerait comment il pu arriver à l’âge de onze mille ans.
Hammond : Quoi ?!
Jack : Mon général… Je crois qu’il est impératif que nous allions…
Les membres de SG1 s’effondrent.
Hammond : Appelez vite le docteur !
Soldat : A vos ordres !
Sam, Teal’c, Daniel et Jack gémissent.
Jack : Mon général. Renvoyez nous là bas…
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Salle d’embarquement du SGC.
Hammond : Nous enverrons une deuxième équipe dans l’heure qui suit.
Jack : Négatif, ne prenez aucun risque.
Hammond : Qu’on ouvre la porte des étoiles.
Responsable des commandes : C’est fait.
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Sur P3X-989.
Teal’c : Mes forces reviennent.
Sam : On manquait d’énergie.
Daniel : Quoi ?
Sam : Et bien ces nouveaux corps sont des machines, elles ont besoin d’énergie et cette énergie… Se trouve ici.
Harlan : Héhé. Comtraya !! C’est ici qu’est votre place. Maintenant, cet endroit est le seul où vous pourrez vivre en paix.
Jack : Vous ! Espèce de vieux malade !
Harlan : Vous avez attendu trop longtemps j’étais inquiet. Ca va mieux là ?
Jack : Pourquoi ? Qu’est-ce que vous nous avez fait ?
Harlan : Vous avez l’air très en colère ?
Jack : Oui. Donnez-moi une bonne raison de ne pas vous pulvériser !
Sam : Il est le seul à pouvoir remettre nos consciences dans leur véritable enveloppe corporelle.
Harlan : Oh non non ! Je n’peux pas faire ca. En temps voulu, vous saurez pourquoi. En fait j’ai transféré vos consciences dans un corps synthétique.
Jack : Et bien tachez de le remettre et tout de suite !
Harlan : Non je n’peux pas c’est définitif…
Jack : Je n’ai pas envie d’entendre ca !
Harlan : Vous êtes en train de me faire du mal.
Jack : Ssss !
Harlan : Je suis désolé mais il n’y’a pas moyen de faire c’que vous souhaitez. Vos corps réels ont disparu, tout ca fait parti du processus. Voici ce que vous êtes devenus. Vous allez voir, on se sent bien mieux.
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Harlan : C’est par là. On tourne ici, au coin, juste encore quelques petites marches et vous revoilà chez vous. Vous devriez vous reposer maintenant, vos systèmes internes ne sont pas complètement rechargés. Ils étaient retombés à un niveau très faible.
Haut-parleur : Attention ! Fuite dans le secteur 812, section 2. Une réparation immédiate s’impose.
Harlan : Section 2. Ah vous voyez pourquoi j’ai besoin de vous, cette base à besoin de main d’œuvre pour sa maintenance. Et, et oui. Y’a tellement à faire. Vous allez voir, vous vous sentirez beaucoup mieux bientôt. Vous n’aurez pas à attendre très longtemps.
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Daniel : Il nous a dit de nous reposer. Vous n’avez pas envie d’être encore à cours d’énergie.
Sam : Il a raison au sujet de cette base. La moitié de ce matériel de pointe ne fonctionne plus et le reste est limite. Regardez au dessus de vous, ca sent vraiment le bricolage de longue date. Il été désespéré.
Jack : Cette base peut s’écrouler à tout instant.
Teal’c : Condamner Harlan, ce serait nous condamner nous même.
Jack : Vous pourriez préciser ?
Teal’c : Ce qui est fait, est fait.
Jack : Oh aller, arrêtez. Est-ce que quelqu’un ici se rend compte que nous sommes tous devenus des robots ?
Jack s’apprête à quitter la pièce.
Daniel : Mais où allez vous ?
Jack : A la recherche d’Harlan.
Daniel : Jack !
Jack : N’ayez crainte, c’est histoire de parler ! De robot à robot.
Jack est parti.
Sam : Quoi ?
Daniel : Oh rien du tout. Cette notion de pouvoir survivre onze mille ans a traversé mon esprit pendant un moment. C’était trop. Je n’ai pas pu l’intégrer.
Sam : Apparemment nous aurons le temps de nous adapter. Oui, on a vraiment gardé les mêmes sensations et les mêmes perceptions que lorsqu’on était des humains.
Daniel : Et bien si c’est ce que pensez, c’est que le corps humain n’est qu’une machine. Ce n’est que l’habitacle de notre conscience. Ce n’est qu’une mécanique organique. Qui fait son travail, qui a besoin de carburant.
Sam : Ce n’est pas la même chose Daniel.
Daniel : Non c’est vrai mais… Peut-être que dans un sens Harlan avait raison. Peut-être qu’on se sent… Plus fort. Et tout en restant ce qu’on est, c’est-à-dire unique ! Avec toutes nos pensées, tous nos sentiments !
Sam : Avez-vous ressenti ou la faim, ou la soif, depuis que c’est arrivé.
Daniel : Non.
Teal’c se dirige vers la porte.
Daniel : Teal’c ? Ca va toujours ?
Teal’c s’en va, Sam et Daniel le suivent.
Daniel : Mais où va-t-il ?
Sam : Peut-être qu’il veut s’isoler. Ca on peut le comprendre. C’est par là.
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Harlan : Ah j’ai du mal à comprendre cette obsession qu’est la votre.
Jack : Il ne s’agit pas d’une obsession. Tout ce que je veux savoir, c’est ce que vous avez fait des corps !
Harlan : Mais vous n’en aurez plus besoin dans l’avenir. Oh bien sur, vous êtes des explorateurs. Oui bon très bien. Mais y’a beaucoup à voir, beaucoup à apprendre dans cette station. Et vous allez vous sentir beaucoup mieux ici !
Sam : Non ! Mon colonel, vous avez vu Teal’c ?
Jack : Euh j’l’avais laissé avec vous.
Harlan : Peut-être qu’il vaut mieux le laisser seul. Il est… Différent. C’est ca ?
Jack : Oui. Bon écoutez Harlan, je voudrais savoir pourquoi vous nous avez fait ca ! Pourquoi vous nous l’avez fait ?
Harlan : Notre race a subit la destruction. La biosphère de cette planète ne pouvait plus nous maintenir en vie. Ce projet a été entreprit pour permettre à certains d’entre nous de continuer à vivre même si notre planète s’éteignait. Des corps dans leur forme ancienne, oh, ils n’auraient pas survécu à ca.
Sam : Combien étiez-vous à l’origine ?
Harlan : Un millier.
Daniel : Qu’est-il arrivé aux autres ?
Harlan : Oh y’a eu des problèmes avec le processus de transfert et certains furent perdus. Secara, Bareeth, Tira… Ce fut très triste. On n’a pas pu réparer Hubald, le créateur de tout ca, ses secrets furent perdus. Mais beaucoup survécurent. Pendant un temps.
Sam : Mais où sont-ils ?
Harlan : Certains sont partis par l’anneau qu’on a découvert, par lequel vous êtes arrivés. Ils ont emporté de petites sources d’énergie portable histoire de survivre. Oui. Je pensais qu’ils reviendraient me voir. J’ai attendu, attendu… Ici c’est leur maison après tout. Mais… Aucun n’est revenu. Quand aux autres ils n’ont pas accepté le cadeaux et… Ont mis fin à leur existence.
Daniel : Comment ?
Harlan : Bah ils voulurent marcher en surface trop loin de cette base. Au-delà de la portée de la source d’énergie. Wallas a été le dernier. Il a donné sa vie pour la station. Un accident et… J’ai survécu seul depuis Wallas. Mais vous êtes là maintenant et… Et tout va aller beaucoup mieux. Vous, pourriez vous tenir ca pour moi ? [Après avoir réparé la fuite] Comtraya ! Merci de votre aide. On travail bien ensemble, hein vous voyez ? On accompli des choses. Bon ! Nous devrions rester auprès de la source d’énergie. Au cas où elle tomberait encore en panne. Sans ce flot continu qui sort de cet émetteur, ces pauvres corps ne pourraient fonctionner que pour quelques heures et encore ! C’est d’ailleurs pourquoi je savais que j’allais vous revoir.
Jack : Harlan !
Harlan : Hum ?
Jack : Ce qu’on veut c’est rentrer chez nous.
Harlan : Non non, il faut rester ! Vous êtes mes amis, mes nouveaux amis.
Jack : Vos amis ? Je ne vous aime pas du tout ! D’ailleurs je ne vous aimerais jamais !
Sam : Mon colonel, si on veut avoir une chance de rentrer chez nous, on a besoin de lui.
Harlan : On dirait que vous n’appréciez pas le cadeau de l’immortalité.
Jack : Ah.
Harlan : Avoir onze mille ans et aller vers l’infini, quelle aventure !
Haut-parleur : Attention, fuite importante au niveau de la première section.
Harlan : Oh non c’est pas vrai. C’est vraiment très… Mauvais.
Sam : Qu’est-ce que c’est ?
Harlan : C’est la première source d’énergie. J’ai négligé trop longtemps l’entretien de la station pour vous recréer. Faisons vite, il nous reste peu de temps. Il faut réparer sinon on va tous… Mourir.
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Harlan : Je crois que le thermo-condensateur fonctionne à nouveau très mal. Le tube 18 est bloqué. Il aspire la chaleur du noyau planétaire. Il faut le dégager. En surface le vent dépose une pluie acide et irradiée dans le système de ventilation et rouille les valves de sorties.
Sam : Qu’est-ce qui nous maintient en vie ?
Harlan : Le réservoir final, comme quand vous êtes partis dans l’autre monde. On a plus le temps !
Daniel : Y’en a déjà eu souvent des pannes de ce genre ?
Harlan : Pas tant que Wallas était en vie. C’est d’ailleurs pour ca que je vous ai créé. Nous devons travailler ensemble. S’il-vous-plait aidez moi !
Jack : Bon d’accord. On collabore.
Harlan : Ah.
Jack : Mais où est Teal’c ? On a besoin de lui.
Harlan : Ca n’a pas d’importance. Il est… Différent.
Sam : Très bien, qu’est-ce qu’on doit faire ?
Harlan : Hm, j’ai dû fermer beaucoup de prises d’air. On doit aller rouvrir vite et remettre la ventilation en route. Ici ! Et ici ! Je vais rester diriger les opérations à l’ordinateur.
Sam : Comment trouver ces prises d’air et les ouvrir ?
Harlan : Les contrôles automatiques ne fonctionnent plus, les sorties sont rouillées et bloquées. Vous devrez, vous devrez ouvrir les prises d’air et le faire manuellement. Fouillez dans vos esprits, tout est dedans ! J’ai bien veillé à ca. Vous avez toutes les réponses qu’il faut alors allez y ! Vite ! Vite ! Vite vite vite !!
Sam, Daniel et Jack partent.
Harlan : Oh lalalala.
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Daniel : Par ici !
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Haut-parleur : Attention ! La pression monte à un niveau critique. Le niveau est de quatre unités d’Hubald.
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Haut-parleur : La pression s’élève à six unités d’Hubald. Alerte !
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Daniel : C’est ici. Vous avez vu ca ?
Sam : Daniel.
Daniel : Harlan avait raison, tout est coincé par la rouille.
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Daniel : Ah. Ca y’est je l’ai.
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Haut-parleur : Attention la pression s’élève à dix unités d’Hubald.
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Haut-parleur : La pression s’élève à douze unités d’Hubald. Nous sommes au-delà de la vitesse de ventilation.
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Jack : Non pas encore Harlan, pas encore. Aaaah. Oh non. Ah Teal’c. Ah ca va ouais. Où étiez vous passé ?
Teal’c frappe Jack.
Jack: Ah ! Teal’c !
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Haut-parleurs : Douze unités.
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Jack : Arrêtez ! Qu’est-ce que vous faites ? Arrêtez !
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Haut-parleurs : Imminence d’une rupture catastrophique dans l’arrivée du liquide réfrigérant.
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Jack : Enfin Teal’c ! Calmez-vous ! Teal’c ! Teal’c !!
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Haut-parleur : Vous avez réussi à libérer une pression suffisante. Comtraya !
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Daniel : On a réussi ?
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Sam : Teal’c arrêtez !
Harlan fait disparaitre le robot Teal’c.
Sam : Mon colonel !
Jack : Oh ca va !
Sam : Je suis désolée mais ce n’est pas mon avis.
Harlan : Ce ne sont que des dégâts mineurs, je peux réparer ca. Tout ira bien pour vous, vous allez voir. Et pour votre ami aussi.
Sam : Qui ? Teal’c ?
Daniel : Vous l’avez tué !
Harlan : Il souffre d’un disfonctionnement.
Daniel : Comment ca pourrait aller bien pour lui s’il est mort ?
Harlan : Vous verrez le résultat. La station est réparée. Regagnez vos quartiers et attendez. Vous verrez, vous verrez !
Harlan s’en va.
Jack : Surtout ne le lâchez pas !
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Daniel : Harlan ouvrez cette porte !
Sam : Harlan !
Harlan : Oh non ! Eloignez-vous !
Daniel : Harlan ! Mais qu’est-ce que vous êtes en train de faire ?
Harlan : Tout se passera très bien, s’il-vous-plait.
Sam : Il fait un nouveau corps synthétique pour Teal’c
Harlan : Non ! Regagnez vos quartiers, et je vous le ramènerais très très vite.
Sam : Comment est-ce possible ?
Harlan : Hm oui… Il y’avait deux esprits avant tout ca. La créature qu’il portait en lui l’envahissait et ils ne pouvaient pas coexister alors… Il y’a eu disfonctionnement. Je ne m’étais pas rendu compte qu’il était différent. Je ne ferais pas la même erreur cette fois.
Sam : Mais répondez à ma question ! Comment pouvez-vous faire un corps synthétique pour Teal’c sans avoir l’original ?
Jack : Capitaine Carter ! Restez à l’écart. Harlan ! Arrêtez cette machine.
Harlan : Le processus est incomplet et je…
Jack : Arrêtez là tout de suite ! Maintenant, répondez à la question de Carter !
Harlan : Je vous en prie. Si vous me faites du mal… Vous détruisez le dernier survivant de tout un peuple. Et vous en même temps.
Jack : Pour la dernière fois ! Est-ce que nos vrai corps, et j’ai bien dit nos vrai corps, existent quelque part ?
Harlan : Oui.
Jack : Alors je voudrais qu’on puisse les récupérer. Maintenant !
Harlan : Je ne pourrais pas faire ca, même si j’voulais le faire.
Sam : Pourquoi ? Si vous pouvez transférer nos consciences dans ces corps, alors il me semble évident que le processus peut-être inversé.
Harlan : Non. Non c’est pas possible.
Jack : Pourquoi ?
Harlan : Hm… J’vais vous montrer.
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Dans une salle où les vrai corps des membres de SG1 se trouvent.
Harlan : Je n’voulais pas leur faire du mal. Je voulais les renvoyer à travers l’anneau dès que j’aurais été sur que vous acceptiez votre transfert.
Sam (robot) : Sauf que ce n’est pas vraiment un transfert ca… Pour moi ca n’en ai pas un. Nous sommes des copies.
Harlan : Oui. Mais semblable à l’original et même mieux ! Si vous n’aviez pas été aussi obstiné, vous ne vous seriez jamais vu. Une fois assuré de la réussite du transfert, j’avais l’intention de renvoyer vos « moi » organiques vers votre monde. Leur monde. Ils n’auraient jamais été au courant de votre existence. Et en temps voulu j’espérais bien que vous accepteriez la votre.
Jack (robot) : Nous… Nous ne rentrerons jamais…
Harlan : Non. L’avenir est ici. Et vous serez étonnamment bien ici.
Sam (robot) : Teal’c ?
Teal’c : Capitaine Carte.
Sam (robot) : Colonel, il va bien.
Jack (robot) : C’est parfait. Capitaine.
Le double robotique de Jack quitte la pièce.
Jack : Daniel ?
Daniel (robot) : Si on veut oui… [S’approche du vrai Daniel] Attends, j’vais t’enlever ca.
Jack : Harlan ? Où étiez-vous ?
Harlan : J’étais un peu débordé.
Jack : J’imagine. Et vous faisiez quoi ?
Harlan : J’ai créé vos doubles synthétiques et j’ai sauvé la planète. Plein de choses. Plein de choses.
Jack : Synthétique ?
Harlan : Oui. Je suis désolé de vous avoir neutralisé si longtemps. J’ai peur que mon projet ait lamentablement échoué. Mais je tiens mes promesses, hé, vous pouvez vous en aller.
Sam : C’est impossible.
Sam (robot) : C’est la vérité. Au début on ignorait qu’on nous avait changés.
Sam : En recréant la structure neural au niveau moléculaire, on pourrait ainsi…
Sam (robot) : Je sais, je sais. Ca simplifie vraiment toutes sortes de principes. Mais on est identique. Jusqu’à ce grain de beauté sur no…
Sam : Hé hé !! Ca suffit !
Harlan : Hihi.
Teal’c : Vous aviez une copie de moi ou pas ?
Harlan : Oh oui, bien sur. Oui. Mais… J’ai dû désintégrer la votre.
Teal’c : Je vois.
Sam : Oui, tu n’aimes pas ca hein ?
Daniel : Euh… Et bien disons que c’était…
Sam : Je pense qu’à la longue on finira par s’habituer…
Jack quitte la salle.
Sam : Les circonstances seront différentes.
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Jack : Bon euh… Moi non plus je suis pas très content de tout ca.
Jack (robot) : Tu crois savoir ce que j’ressens ?
Jack : Et bah… Oui. On est basiquement le même type en fait.
Jack (robot) : Et ca, tu l’as vu ?
Jack : Ahou. Désolé.
Jack (robot) : Ouais.
Jack : Bon alors, qu’est-ce qui s’est passé ici ?
Jack (robot) : Quelqu’un a volé ma vie. Voilà ce qui s’est passé.
Jack : Oh, tu es en train de parler de ma vie.
Jack (robot) : Hé ! Je crois que j’y ai droit autant que toi, non ?
Jack : …
Jack (robot) : J’croyais que je pourrais trouver un moyen de me défaire de tout ca. Que, que je pourrais me remettre dans mon corps, là où je dois être.
Jack : Ah bah c’est… Là c’est occupé.
Jack (robot) : Ouais je sais. J’l’ai remarqué, merci. Mais qu’est-ce que j’deviens moi ?
Jack : …
Jack (robot) : Qu’est-ce que tu veux ?
Jack : Et ben, tout le monde là bas discute sur le sens à donné à la vie. Les deux Daniel pensent que tout ca est fascinant. Les deux Carter sont en train de s’enguirlander. Teal’c se sent isolé. Euuh… Toi et moi y’a deux ou trois trucs dont on devrait parler.
Jack (robot) : J’ai pas l’intention de te mener la vie dure pour savoir qui doit repartir, si c’est ca que tu veux dire.
Jack : Ah bah merci.
Jack (robot) : Et ca n’a rien à voir avec la générosité, fais moi confiance. Je n’peux pas repartir. Si j’le pouvais ca pourrait peut-être devenir une autre histoire !
Jack : Ouais, c’est sur. Mais y’a la… La question de la sécurité. Bah oui par rapport à tout ce que je sais sur la Terre. Les codes, les défenses…
Jack (robot) : On va boucher la porte.
Jack : Hein hein…
Jack (robot) : Tu n’auras même pas besoin d’envoyer une bombe par sécurité.
Jack : J’y songeais pas.
Jack (robot) : Ouais, tu parles ! J’te connais.
Jack : C’est bon. Ca va. Tu as ma parole, colonel.
Jack (robot) : Appelles moi Jack.
Harlan : Colonel O’Neil.
Jack et Jack (robot) : Oh, c’est pas vrai…
Jack (robot) : Je m’en occupe.
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Harlan : Ah ! Ah vous êtes là. Je m’faisais du souci pour vous. Mais, où est votre double ?
Jack (robot) : Il est… Il s’apprête à retourner chez lui.
Harlan : Oui. Tout est pour le mieux. Et j’espère qu’un jour vous ne m’en voudrez plus.
Jack (robot) : Vous n’avez fait qu’essayer de survivre.
Harlan : Oui et on va survivre ! Tout va bien se passer, vous aller voir.
Jack (robot) : Harlan… Personne n’a été programmé pour vivre éternellement.
Harlan : Ah peut-être pas. Mais si vous essayez pendant quelques centaines d’années peut-être que vous pourriez changer d’avis et y prendre goût. Hein ?
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Salle d’embarquement, sur P3X-989.
Jack : Alors… N’oublie pas de boucler la porte après notre départ.
Jack (robot) : Est-ce que je suis du genre à oublier ca ?
Jack : Bon. J’te salue. Et… Tu devrais faire quelque chose… Pour ca. Hein ? Whou.
Jack (robot) : J’te souhaite une longue vie.
Jack : A toi aussi.